LE DOUDOUK, INSTRUMENT DE L’ÂME ARMÉNIENNE
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Connaissez-vous le doudouk?
Sans forcément en avoir entendu parler, peut-être vous êtes-vous déjà laissés porter par le son envoûtant de cet instrument, au détour d’un film ou d’un documentaire. Pluri-millénaire et emblématique de la culture arménienne, le doudouk a un petit air de famille avec la clarinette, avec sa perce cylindrique. Mais il s’en distingue par son matériau de fabrication, toujours en bois d’abricotier, et par son énorme hanche double qui lui donne sa sonorité si ample. Inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2005, cet instrument exceptionnel représente pour beaucoup toute l’âme du peuple arménien…
Pour preuve, ce poème de Missak Medzarentz (1885-1908), justement intitulé Doudouk, flûte de nos montagnes :
Ta musique est langage
Venu du fond des temps,
Un éternel message
Transporté par le vent
«Doudouk», souffle divin
Accrochant à nos cœurs
L’espoir de nos anciens
Racines de nos pleurs
Tes sons pleins de mystère
Prisonniers de ton bois
S’évadent en prières
Echos de notre foi
«Doudouk», flûte sauvage,
Ton appel infini
Est un puissant breuvage
S’opposant à l’oubli.
Votre curiosité est attisée? Pour découvrir le doudouk comme il se doit, rien ne vaut de le voir et de l’entendre “en vrai”. Pour cela, 3 occasions à ne pas manquer :
> master class de doudouk avec le doudoukiste Araïk Bartikian, le samedi 13 juin à 12h
> master class avec le compositeur Arthur Aharonian autour de la musique arménienne, le lundi 15 juin à 12h
> concert du Quintette à vent de Marseille, le 15 juin à 21h30
Nous remercions Daniel Paloyan, directeur du Quintette à vent de Marseille, pour nous avoir transmis toutes les informations nécessaires à la parution de cet article.