EN COULISSES : JOURNÉE PORTES OUVERTES DES ATELIERS DE CONSTRUCTION

Toujours très animés, les Ateliers de construction des décors et costumes du Festival d’Aix ont pris une allure de fourmilière ce jeudi 6 février 2025. 450 visiteurs, issus de 24 structures partenaires de Passerelles, service d’action culturelle du Festival, sont venus de toute la région pour découvrir les métiers qui font le spectacle vivant et l’opéra.

À moins de cinq mois du premier levé de rideau au Théâtre de l’Archevêché pour l’édition 2025 du Festival, les ateliers ont ouvert leurs portes à un nombre record de participants pour cette 8^e édition des JPO.

Après une introduction à la journée et une présentation des grandes étapes de la production d’un opéra, chaque groupe se dirige vers le premier point de rencontre d’un parcours qui en comptera six au total, sur la demi-journée. Au programme : ateliers de menuiserie, serrurerie, machinerie, lumière, son, vidéo, décoration, accessoires ou encore costumes, coiffure et maquillage.
À la machinerie, un premier groupe découvre la tournette de La Calisto, nouvelle production du Festival. Sofiane leur expose également les étapes complexes d’une alternance des décors de deux productions sur le plateau du Théâtre de l’Archevêché. À l’atelier accessoires, Damien montre différents objets étonnants, comme un violon en mousse qui se plie ou une fausse salade en silicone, et d’autres qui demandent d’importantes recherches, comme les grues animées mécaniquement que l’on a pu voir dans Madame Butterfly en 2024, inspirées d’estampes japonaises. Il évoque aussi le travail de patine sur les objets, afin d’imiter l’usure du temps et leur conférer une dimension plus réaliste – terme technique que l’on retrouvera un peu plus tard avec Aude à l’atelier décoration costumes.

Hayden, en DTMS Techniques de l’habillage au Lycée La Calade à Marseille, a été particulièrement intéressé par l’intervention de Coline à l’atelier costumes, qui a notamment exposé des costumes très différents de Così fan tutte. Les uns sont d’une inspiration 18^e siècle assez traditionnelle, quand les autres tirent leur origine du prêt à porter du 21^e siècle (dans la mise en scène 2023 par Dmitri Tcherniakov). Les costumes traduisent ici des mises en scène et des visions de l’œuvre totalement différentes, qui montrent aussi la richesse et l’importance du métier de costumière et costumier. Après cet atelier, Hayden nous a confié que « cette matinée a été très enrichissante, et nous a permis de découvrir des spécialités que l’on ne voit pas quand on est spectateur. Pour ma part, ça a renforcé mon idée de travailler dans le costume ».

Romane, du Lycée Agricampus d’Hyères, a quant à elle été marquée par l’atelier maquillage « avec toutes ces techniques qu’on a pu découvrir ». À l’atelier décoration, on montre les échantillons des premières toiles peintes, éléments devenus rares dans les nouvelles productions, qui représenteront les murs et fenêtres d’un vieux bâtiment.

Ce qui saute aux yeux de beaucoup de participants, c’est le nombre de métiers représentés aux ateliers, et combien une parfaite coordination entre tous est essentielle au bon déroulement du Festival.
Cléo, de la compagnie d’entrainement du Théâtre des Ateliers, a été impressionnée de « voir tout le monde qu’il y a derrière la scène de ces grosses productions, et le lien fort entre tous les métiers, où chacun est indispensable ». À cette diversité des corps de métiers et des savoirs-faires, s’ajoute la diversité des parcours, dont nombre des personnels des Ateliers de construction sont les témoins. Témoignages qui confirmeront des choix professionnels (comme pour Hayden) ou peut-être, après cette journée, en inspireront de nouveaux.

Merci à Hayden, Romane et Cléo d’avoir répondu à nos questions.

Passerelles reçoit le soutien de la Fondation TotalEnergies et de la Fondation La Poste