Article paru dans le journal La Croix du 24 mars

vendredi25mars 2016

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Contre le fanatisme

Comment réagir devant des événements aussi terribles que ceux auxquels nous venons d’être à nouveau confrontés ?
Le silence d’abord, par respect pour toutes les victimes.
Une immense tristesse. Par compassion pour tous ceux qui sont touchés à travers leurs proches.
La peur de la guerre qui se rapproche. Un sentiment de solidarité à l’égard de tous ceux qui sont confrontés aux atrocités de la guerre, en Syrie et ailleurs.
Nostalgie d’un monde que nous sommes en train de quitter, un monde qui était loin d’être parfait, mais qui assurait à la plupart d’entre nous, en Europe, sécurité et convivialité.
Certitudes : pour gagner la bataille contre Daesch, il faudra tenir bon sur nos valeurs, et lutter sans relâche contre les tentations de repli, de rejet, de violence. Il faudra faire preuve de dignité, de courage, de solidarité. Il faudra se battre contre les atteintes aux Droits de l’Homme dans nos pays occidentaux, si prompts à faire la morale aux autres. 
 

Les politiques de sécurité devront impérativement être complétées d’un volet ambitieux sur le plan social, éducatif et culturel

Les politiques de sécurité devront impérativement être complétées d’un volet ambitieux sur le plan social, éducatif et culturel. Culture et éducation forment deux piliers d’un travail de reconstruction en profondeur : l’éducation parce qu’elle combat l’ignorance qui est le fondement de la barbarie, la culture parce qu’elle encourage l’ouverture à l’autre, la pratique artistique parce qu’elle accroît notre humanité. Plus que jamais, le dialogue interculturel devrait irriguer nos vies, nos apprentissages, nos pratiques quotidiennes.
Ce sera long, difficile, éprouvant. Mais nous n’avons pas le choix, à moins de tomber nous-mêmes dans la barbarie.

(Texte paru dans le journal La Croix du 24 mars 2016, suite aux attentats de Bruxelles)

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