[ PORTRAIT ] GEORGE BENJAMIN

En 2012, George Benjamin et Martin Crimp créent l’événement au Festival d’Aix-en-Provence avec Written on Skin, vénéneux conte d’amour et de mort devenu depuis lors une référence en matière d’opéra contemporain. Ils reviennent cette année pour leur quatrième collaboration avec Picture a day like this, fable initiatique aux atmosphères subtiles et changeantes qui suit les pas d’une jeune femme partie en quête de la preuve que le bonheur existe. Le portrait est complété d’une carte blanche en complicité avec le Mahler Chamber Orchestra : révélatrice des affinités électives de Benjamin, de Ravel à Hans Abrahamsen, celle-ci vise à mettre en valeur chaque pupitre de cet orchestre ayant largement lié son histoire à celle du compositeur – qui interviendra non seulement comme chef mais encore comme pianiste. C’est l’occasion d’entendre At First Light (1982), œuvre de jeunesse inspirée de la peinture de Turner, qui sonne comme un manifeste. Par ailleurs, le second concert du London Symphony Orchestra propose, sous la baguette de Susanna Mälkki, son Concerto pour orchestre (2021) qui tient lui aussi, quarante ans plus tard, de l’art poétique tour à tour poignant et enjoué.

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