HOMMAGE À KAIJA SAARIAHO (1952 – 2023)

Au festival
samedi3juin 2023

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C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de la compositrice Kaija Saariaho, figure centrale d’une génération de compositeurs et d’interprètes finlandais de renommée et d’influence internationales.

Son dernier opéra, Innocence, créé au Festival d’Aix-en-Provence en juillet 2021 a d’abord rencontré un immense succès auprès du public aixois puis dans tous les pays qui l’ont produit ensuite. Elle a également été élue compositrice de l'année pour cet opéra aux Victoires de la musique classique 2022.

Le Festival d'Aix vous propose de revivre grâce à un florilège de textes, de vidéos, d'audios et de photos la genèse, les répétitions et la création de cette œuvre ovationnée de nombreuses fois.

(RÉ)ÉCOUTER INNOCENCE SUR FRANCE MUSIQUE

(RE)VOIR INNOCENCE SUR ARTE.TV

Il est clair que le monde est en train de changer en profondeur. Nous sentions tous venir ce changement, nous savions que nous ne pouvions plus continuer de la sorte. Les jeunes générations y sont encore plus sensibles que nous, qui avons grandi et sommes habitués a cette surconsommation, à ce dérèglement climatique, etc. Au début de la crise sanitaire, et pendant quelques semaines, j’étais presque soulagée que le monde s’arrête un peu : j’avais très fortement le sentiment que c’était une occasion de mieux penser le futur. Mais personne ne savait que cela allait durer si longtemps. Je ne suis plus jeune, j’ai beaucoup d’expérience déjà, j’ai pu réaliser tellement de projets, ma musique a rencontré le succès, je ne peux pas me plaindre. Mais quand je regarde les jeunes, surtout, je me demande comment ils peuvent envisager le futur. Je sais que leur force vitale est plus grande que la mienne désormais mais quand même ! Il est absolument clair que nous devons trouver une autre manière de vivre.

Kaija Saariaho, extrait de l’entretien paru dans le programme de salle d’« Innocence », Festival d’Aix-en-Provence juillet 2021

LIRE L'ENTRETIEN DE KAIJA SAARIAHO DANS LE PROGRAMME D'INNOCENCE (p. 10-17)