L'histoire du Festival

Les origines
1948-1973
1974-1981
1982-1996
1998-2006
2007-2018
Depuis 2019

1948 : et la Cour se fait théâtre…

Au commencement était la cour, la cour de l'Archevêché, espace de service où aboutissaient autrefois les carrosses. Grâce à l'implication d'un groupe d'hommes et de femmes gravitant autour d'un directeur artistique visionnaire, cette cour est bientôt érigée en lieu majeur de la fête.

Le contexte français de l’après-guerre est un terreau fertile de renaissance artistique comme en témoignent le Festival de Cannes et le Festival d’Avignon, tour à tour créés en 1946 et en 1947.

Si le septième art et le théâtre sont à l’honneur avec l’instauration de deux festivals leur étant intégralement consacrés, le domaine lyrique manque encore à l’appel en 1947. Gabriel Dussurget (1904-1996), à la fois amateur d’art et mélomane averti, entend pallier à cette omission. L’insatiable curiosité et la détermination dont il fait preuve ne suffisent pourtant pas pour mener à bien le projet de grande envergure qui mûrit dans son esprit. Aussi fait-il appel au soutien financier de la comtesse Lily Pastré, grande amie des arts appartenant à la haute bourgeoisie marseillaise.

Cette dernière n’a d’ailleurs pas attendu Gabriel Dussurget pour lancer des actions de mécénat en faveur du théâtre et de la musique. Fondatrice de l’association « Pour que l’esprit vive », la comtesse s’entoure - au mépris du danger - d’artistes juifs ou démunis avec « l’inconscience et l’héroïsme des somnambules ». Sa bastide provençale devient ainsi une incontournable terre d’accueil pour musiciens en fuite.

Dotée d’un tempérament passionné, Lily Pastré se montre immédiatement enthousiaste à l’idée de concourir à la création d’un festival de musique en Provence. Outre les moyens financiers qu’elle affecte au projet musical, elle n’hésite pas à proposer son château de Montredon pour accueillir l’événement. Une telle géographie culturelle – pense-t-elle – est susceptible de contribuer au relèvement de la cité phocéenne. Gabriel Dussurget est loin de partager son avis : ce lieu en particulier et la ville de Marseille en général se révèlent inappropriés à ses yeux.

Gabriel Dussurget et Lily Pastré sillonnent la région à la recherche de l’emplacement idéal pour recevoir le festival. C’est sur la ville d’Aix-en-Provence qu’ils finissent par tomber d’accord. Gabriel Dussurget jette son dévolu sur la cour de l’Archevêché, véritable révélation qu’il décrit paradoxalement comme un lieu austère voire décrépit : « des murs lépreux, une fontaine qui naturellement ne coulait pas et un arbre qui s’élevait comme une main vers le ciel ».

Une fois l’emplacement sélectionné, Gabriel Dussurget parvient à obtenir le soutien financier du Casino d’Aix permettant le démarrage du Festival.

Le premier Festival a lieu en juillet 1948. Les concerts et récitals se succèdent dans la cour du Palais de l’Ancien Archevêché, au Jas-de-Bouffan, dans le Musée des Tapisseries et en divers lieux de la ville d’Aix-en-Provence.

Parallèlement à ces événements musicaux, un opéra fait son entrée, Così fan tutte de Mozart, œuvre méconnue du public français dont la dernière représentation en France remonte à 1926 sur la scène de l’Opéra-Comique.

Pour monter le spectacle, Gabriel Dussurget emploie des moyens tout à fait artisanaux. Il réunit une distribution qu’il fait lui-même travailler, engage Georges Wakhévitch pour créer le petit décor de fond de scène et parvient à obtenir la participation de Hans Rosbaud, chef d’orchestre du Südwestfunk de Baden-Baden. C'est sous sa baguette que jouera l'orchestre du Festival jusqu’en 1962. Edmonde Charles-Roux, femme de lettres fidèle au Festival, se souvient avec émotion de cette première édition :

Je crois que la force du premier spectacle d’Aix a été d’être un spectacle réussi, de grand goût, de très belle qualité musicale, mais un spectacle d’amateurs.

Edmonde Charles-Roux

Gabriel Dussurget évoque lui aussi cette atmosphère :

Les chanteurs étaient, avouons-le, seulement honnêtes. Georges Wakhévitch [qui signa les décors du Così fan tutte de 1948] était un ami de longue date […] et il a bien voulu accepter de dessiner un baldaquin, quelques plumes… en somme un petit décor pour que la représentation puisse avoir lieu. On avait fait mettre des bancs dans la cour, des gradins à peine surélevés et le décor était planté dans un angle de l’ancien hangar qui servait de coulisses. Wakhévitch, pour donner un fond à la scène, avait peint lui-même les murs.

Gabriel Dussurget

Et le charme ne tarde pas à opérer…

 

Gabriel Dussurget interviewé par Ève Ruggieri à Aix-en-Provence, 22 juillet 1992 (INA)

UNE NOUVELLE HISTOIRE DES DÉBUTS DU FESTIVAL : LES FEMMES QUI ONT FAIT AIX-EN-PROVENCE

1948-1973 : l'ère Dussurget, le magicien d'Aix

J’ai toujours auditionné moi-même tous les chanteurs que j’engageais. […] Et dans le rôle que je leur destinais. Et pas seulement un air : je voulais qu’ils me chantent à peu près tout l’ouvrage et qu’ils me disent les récitatifs. […] Pour en découvrir un, j’en écoutais des quantités. Je passais mon temps à cela.

Gabriel Dussurget

1948

Le succès du Così fan tutte de 1948 et de l’ensemble de l’édition confortent les financeurs du Casino municipal d’Aix en Provence. Le Festival peut se poursuivre, et acquiert rapidement une renommée internationale, en dépit de ses modestes débuts.

1949

C’est avec Don Giovanni, monté en 1949, que la splendeur du Festival se révèle au grand jour. Ce nouvel essor s'explique notamment par la venue du décorateur et affichiste Cassandre, ami de Gabriel Dussurget. Deux importantes missions lui sont confiées : d'une part la conception des décors de Don Giovanni, d'autre part l’édification d’un théâtre visant à remplacer l’installation rudimentaire qui avait servi à la représentation de Così fan tutte en 1948.

Maintenu pendant 24 ans, ce théâtre et les contraintes qu'il implique s'avèrent déterminants quant à la programmation du Festival. En effet, ses dimensions exiguës (sept mètres de profondeur) ne peuvent accueillir que de petits effectifs orchestraux (orchestres de chambre baroques ou classiques). Le Festival se place d’ailleurs dès sa création sous le signe de Mozart dont la quasi-totalité des opéras sont montés au cours des premières années : Così fan tutte en 1948 et 1950, Don Giovanni en 1949, L’Enlèvement au sérail en 1951, Les Noces de Figaro en 1952, Idoménée en 1963 et La Clémence de Titus en 1974. Si ce choix de programmation paraît tout à fait ordinaire aujourd’hui, Edmonde Charles-Roux rappelle qu’il ne manquait pas d’audace à l’époque :

Dans un Midi où les maçons italiens, sur leurs échafaudages, chantaient du Verdi, et où on ne proposait que du Verdi à ce public en pratiquant un italianisme à tous crins, monter les opéras de Mozart pouvait paraître révolutionnaire.

Edmonde Charles-Roux

Le Festival s’attache donc à faire découvrir au public des œuvres inconnues en remettant au goût du jour les opéras de Mozart, en revisitant le répertoire ancien avec Monteverdi, Rameau et Gluck, l’opéra bouffe et l’amorce de l’opéra-comique avec Cimarosa, Grétry et Haydn, Rossini et Gounod, mais aussi la musique contemporaine par le biais de commandes adressées à des compositeurs tels qu’Arthur Honegger avec La Guirlande de Campra en 1952.

L’événement suscite également l’affluence des plus éminentes personnalités de la vie artistique et littéraire française. Musiciens, peintres, écrivains et gens de théâtre s’y rassemblent avec un enthousiasme sans cesse renouvelé. François Mauriac décrit non sans émotion les douces soirées aixoises et le « Don Juan aux étoiles », vantant tant la qualité des productions que la magie qui opère durant le Festival.

Grand découvreur des voix et nostalgique des Ballets russes, Gabriel Dussurget entend faire du Festival d’Aix un lieu privilégié de création tant pour les compositeurs que pour les peintres prometteurs. C’est ainsi que les artistes André Derain, Balthus, André Masson, Jean-Denis Malclès, Jean Cocteau conjuguent leur talent et leur créativité au service des productions du Festival au même titre que les compositeurs Aixois André Campra et Darius Milhaud.

1954

Le Festival investit des lieux dans toute la Provence, comme la carrière du Val d’Enfer aux Baux-de-Provence, pour une représentation hors-norme de Mireille de Charles Gounod. Les décors et les costumes, à nouveau réalisés par Georges Wakhévitch, constituent une fresque provençale célébrant les liens du Festival à son territoire.

1966

Une production mémorable et féérique de Pelléas et Mélisande dans des décors de Jacques Dupont, reprise en 1968, marque l’attachement du Festival et de Gabriel Dussurget à la musique française. Gabriel Bacquier y incarne un magnifique Golaud.

1972

En 1959, Gabriel Dussurget est nommé conseiller artistique de Georges Auric à l’Opéra de Paris et occupe cette fonction jusqu’à l’année 1972, date à laquelle il quitte également la direction du Festival d’Aix. Il faut dire que l’arrivée, au milieu des années 1960, d’un nouvel administrateur soucieux de rentabilité à la tête du Casino d’Aix-en-Provence, alors principal financeur du Festival, précipite sa démission.

1973

Alors que Gabriel Dussurget a quitté la direction artistique du Festival, une édition entièrement dédiée à la musique instrumentale se déroule dans l’attente de la saison 1974. Le Festival d’Aix perdure, désormais solidement ancré dans sa ville.

1974-1981

Le Festival doit rester une grande fête du chant : le chant y régnera en maître absolu, et chaque manifestation lui sera consacrée en tout ou partie.

Bernard Lefort

Telle est la devise du nouveau directeur Bernard Lefort qui entend faire du Festival d’Aix une grande fête du chant. Une nouvelle ère commence au cours de laquelle Mozart perd son « privilège » au profit du bel canto. Si Bernard Lefort décide de remettre au goût du jour ce répertoire du début du XIXe siècle, c’est qu’il est encore peu connu des mélomanes de l’époque.

Deux productions majeures de Rossini marquent le mandat du nouveau directeur : d’une part Sémiramis de Rossini en 1980 avec le duo d’exception formé par Montserrat Caballé et Marilyn Horne ; d’autre part Tancrède réunissant Marilyn Horne et Katia Ricciarelli en 1981.

Bernard Lefort souhaite également faire du Festival une manifestation de proximité. Les événements de mai 1968 ont en effet mis en lumière le caractère élitiste et parisien du Festival, ce à quoi le nouveau directeur tente de remédier. Pour ce faire, il programme, six années durant, des opéras bouffes tels que Le Directeur de théâtre de Mozart, La Servante maîtresse de Pergolèse ou Don Pasquale de Donizetti sur la place des Quatre-Dauphins. Il s’engage d’autre part à fêter le chant et l’expression vocale sous toutes ses formes et toucher par là même un plus large public. Cette célébration prend la forme de concerts de jazz avec Ella Fitzgerald, de musique folk avec John Baez ou encore de chants espagnols et berbères.

Enfin, il instaure les récitals de fin d’après-midi, « une heure avec… », au cloître de la cathédrale Saint-Sauveur, qui permettent au public de découvrir de jeunes chanteurs de façon plus intime et moins onéreuse qu’au théâtre de l’Archevêché. Le milieu des années 1970 est donc marqué par un réel souci de démocratisation.

1982-1996

En prenant la charge de cette manifestation, mon premier souhait est de ne pas déranger ce mystérieux équilibre qui tient à tant de choses et qui fait dire à tous ceux qui sont venus à Aix que la musique n’y est pas tout à fait comme ailleurs.

Louis Erlo

« Fidélité et Innovation » sont les maitres-mots de Louis Erlo qui développe considérablement le répertoire baroque avec Lully, Campra, Rameau, mais aussi Purcell et Gluck. Louis Erlo souhaite également donner à entendre le répertoire mozartien du Festival.

Les grands ouvrages comme les opéras de jeunesse moins connus et peu joués du compositeur autrichien sont conjointement à l’affiche. Louis Erlo propose également des chefs-d’œuvre du XXe siècle, de Prokofiev ou de Britten. Conformément au projet de Gabriel Dussurget visant à promouvoir les jeunes talents, le nouveau directeur offre aux Aixois une pléiade de jeunes chanteurs parsemée de quelques « stars ».

1982

Création scénique mondiale des Boréades de Jean-Philippe Rameau (John-Eliott Gardiner & Jean-Louis Martinoty)

1985

Le Théâtre de l’Archevêché subit à son tour une certaine reconfiguration au cours de l’année 1985. L’architecte Bernard Guillaumot dote la scène de dimensions standards et de possibilités techniques accrues, favorisant ainsi l’accueil de spectacles et les coproductions. Louis Erlo a bien conscience du risque de standardisation que cela implique, mais il fait en sorte de prendre « les garanties nécessaires pour que les spectacles ne soient pas défigurés lors de leurs transferts ».

1990

Les Indes Galantes (Arts Florissants – William Chritie & Alfredo Arias)

1996

Au moment du départ de Louis Erlo, le Festival doit faire face à d’inextricables problèmes financiers.

1998-2006 : Stéphane Lissner et le renouveau du Festival

Avec la création de l’Académie Européenne de Musique, c’est une nouvelle aventure qui s’ouvre pour le Festival. L’Académie aidera à l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes ayant assimilé les bouleversements musicaux qui se sont produits depuis 50 ans. Elle leur permettra de se confronter à l’ensemble du répertoire, sans distinction de genre. Elle sera un lieu de découverte, de rencontre et d’échange entre jeunes chanteurs, instrumentistes, compositeurs et metteurs en scène.

Stéphane Lissner

1998

L’année 1998 est marquée par l’arrivée de Stéphane Lissner et la rénovation complète du Théâtre de l’Archevêché. L’ère Lissner est inaugurée avec un Don Giovanni de Mozart mis en scène par Peter Brook. Le croisement des mondes du théâtre, de la danse et de l’opéra constitue la clé de voûte de cette nouvelle programmation qui rassemble de célèbres artistes tels que Pina Bausch, Trisha Brown, Anne-Teresa de Keersmaeker, Patrice Chéreau ou encore Luc Bondy.

Une nouvelle dynamique est insufflée au Festival avec la création, à Venelles, situé à quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, d’ateliers de construction de décors et de confection de costumes qui permettent de multiplier les coproductions internationales et de rendre le Festival plus autonome.

Enfin, en 1998, Stéphane Lissner crée aussi l’Académie Européenne de Musique, conçue comme un prolongement du Festival vers la pédagogie et la promotion des jeunes talents (instrumentistes, chanteurs, metteurs en scène, chefs d’orchestre et compositeurs), en favorisant leur rencontre avec le public lors de nombreux concerts, conférences et master classes.

2000

Le Festival devient aussi un lieu d’intense création musicale avec de nombreuses commandes passées aux compositeurs : Festin de Yan Maresz, Le Balcon de Peter Eötvös d’après Jean Genet en 2002, Kyrielle du sentiment des choses de François Sarhan sur un texte de Jacques Roubaud en 2003, et en co-commande avec le Théâtre de La Monnaie de Bruxelles Hanjo de Toshio Hosokawa d’après Hanjo, de Yukio Mishima en 2004 ou encore Julie de Philippe Boesmans d’après Mademoiselle Julie d’August Strindberg en 2005. Rouvert en 2000, le Théâtre du Jeu de Paume, aux dimensions intimes, est un lieu idéal pour accueillir certaines de ces créations.

2003

L’édition 2003 est marquée par la grève des intermittents du spectacle, et l’annulation de la quasi-totalité des représentations.

2006

Début du Ring avec les représentations de L’Or du Rhin au Théâtre de l’Archevêché, sous la direction musicale de Sir Simon Rattle et dans la mise en scène de Stéphane Braunschweig. Cette équipe artistique assure la tenue du Ring au-delà du mandat de Stéphane Lissner.

2007-2018

Combler un très large public et lui permettre, grâce à la voix des artistes, de déchiffrer le monde en devenir.

Bernard Foccroulle

2007

  • Création de Passerelles

Sous l’impulsion de Bernard Foccroulle, le Festival investit sans compter dans la jeune génération, tant sur le plan du public que des artistes, futurs acteurs de la vie musicale. Une attention particulière est accordée à la sensibilisation des jeunes et des publics socialement fragilisés, à travers l’élaboration d’un vaste programme pédagogique à destination des écoles et associations locales. Ce développement des services éducatifs et socio-artistiques (Passerelles) contribue à l’ancrage du Festival au sein du territoire local. Le Festival s’engage également auprès des musiciens, chanteurs et créateurs de demain à travers son Académie, centre de formation et d’insertion professionnelle.

  • Inauguration du Grand Théâtre de Provence à l’occasion de la poursuite du cycle de la Tétralogie et Die Walküre mise en scène par Stéphane Braunschweig.

2010

Début de la résidence du London Symphony Orchestra au Festival d’Aix

2012

Création de Written on Skin, opéra de George Benjamin mis en scène par Katie Mitchell.

2013

En 2013, la démarche d'ouverture au public s'accroît avec la création d'Aix en juin, prélude au Festival de juillet, s'achevant avec un grand concert gratuit sur le cours Mirabeau devant plus de 5000 spectateurs.

La transmission des savoir-faire et l'élargissement des publics s’accompagnent d’une politique de développement durable à travers des actions environnementales significatives.

Ayant apporté sa contribution dans le cadre du projet Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, le Festival s'ouvre sur le bassin méditerranéen, à la fois si proche et si lointain. L’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée (OJM) qui, depuis 2014 est une composante de l’Académie du Festival, en est le meilleur témoignage. Ce faisant, le Festival d’Aix entend franchir un pas vers « l’autre » afin d’amorcer un dialogue constructif et durable. Et de même que le monde est en devenir, le Festival ne cesse d’élargir son champ d’horizon, comme en témoigne le réseau d’artistes-créateurs méditerranéens nommé Medinea qui éclot en septembre 2015.

2014

En 2014, le Festival d'Aix-en-Provence est nommé Meilleur Festival d'Opéra aux International Opera Awards à Londres.

L’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée intègre la structure du Festival d’Aix.

2017

Création de Pinocchio de Philippe Boesmans

Création de Kalîla Wa Dimna, premier opéra en langue arabe

2018

Le Festival célèbre ses 60 ans.

 

Bernard Foccroulle tout juste nommé au Festival, journal de France 3, 30 juin 2007 (INA)

Depuis 2019 : Pierre Audi, "le Festival d’Aix [...] brille au firmament de la scène internationale"

L'arrivée de Pierre Audi à la direction du Festival d’Aix le fait entrer de plain-pied dans une nouvelle ère, sans renoncer aux fondamentaux qui forment le socle de son succès depuis plus de soixante-dix ans. Sous sa direction, le Festival célèbre la vitalité de l’opéra, cet art qui invite à la discussion, à l’introspection et doit porter un message et un espoir de renouveau culturel.

Par ailleurs, en hommage au compositeur et chef d’orchestre Pierre Boulez qui a contribué de manière inoubliable à plusieurs éditions du Festival, Pierre Audi marque sa programmation avec INCISES, une nouvelle série de manifestations mettant en lumière la musique contemporaine et les compositeurs vivants, et par la construction d’un nouveau pont entre l’opéra et les arts visuels. Parce que la musique est le point de départ de l'opéra, il propose de nombreux concerts symphoniques et de musique de chambre rassemblant les plus grands orchestres et chefs internationaux.

Il propose une programmation avec de nombreux opéras en version de concert, et ouvre le monde lyrique à une multiplicité de formes d’arts, pour le décloisonner et le vivifier : mise en espace d’œuvres non scéniques, propositions mêlant musique, arts plastiques et vidéo, valorisation du théâtre musical.

2019

Pour la première fois depuis la création du Festival, Mozart est mis à l’honneur sur la scène du Théâtre de l’Archevêché non pas par la mise en scène d’un opéra, mais par la mise en espace du Requiem par Romeo Castellucci.

2020

Pandémie mondiale du Covid et création de #LaScèneNumérique

2021

Création de Innocence (Kaija Saariaho) et de L’Apocalypse Arabe (Samir Ohed-Tamini)

2022

Ouverture d’un nouveau lieu pour le Festival : le Stadium (Vitrolles)

Création de Il Viaggio, Dante (Pascal Dusapin)

2023

Le Festival d’Aix célèbre ses 75 ans et lance un projet patrimonial visant à partager dans les années futures, l’ensemble de ses riches collections et son histoire.

L’Académie du Festival d’Aix célèbre les 25 ans de sa création et affirme ses valeurs de « centre de création ».